Quatre personnes ont été interpellées après l'incendie du parking des Salinières à Bordeaux le 18 mai dernier, a annoncé ce mercredi 26 juin Marie-Madeleine Alliot, procureure de la République à Bordeaux. Tous ont été mis en examen pour destruction par incendie. Trois ont été incarcérés.
Plus d'un mois après l'incendie du parking des Salinières à Bordeaux, quatre suspects ont été interpellés en début de semaine, a annoncé ce mercredi soir la procureure de la République Marie-Madeleine Alliot.
Ces deux hommes et deux femmes ont reconnu "assez spontanément", leurs participations aux faits, selon Patrick Léonard, commissaire divisionnaire de Bordeaux.
Il s'agit de personnes "à la dérive, sans domicile fixe, sans profession, parfois sans revenu", a ajouté la procureure. L'une des deux femmes impliquée est une mineure, née en 2004, collégienne, les autres sont nés entre 1994 et 1998. Les quatre suspects sont "très peu connus" de la justice.
Leur arrestation a été rendue possible grâce à des clichés de vidéo-surveillance, sur lesquels ils apparaissaient à la sortie du parking, au moment du départ de feu. S'en est suivi un "travail de fourmi" des policiers pour les identifier, puis les localiser, notamment grâce à la téléphonie mobile.
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Un geste irréfléchi et destructeur
Comment se sont déroulés les faits ? C'est à l'issue d'une manifestation des Gilets Jaunes, à laquelle les quatre suspects prenaient part régulièrement, "qu'ils ont décidé de prendre un peu de bon temps et d'aller fumer un joint dans un parking" a précisé Marie-Madeleine Alliot.
Elle a précisé que les faits étaient "sans rapport avec le mouvement des Gilets Jaunes", ni "une revendication politique, ou une colère".
"Ils ont trouvé une voiture abandonnée, semble-t-il ouverte, ont fumé un joint, et l'un d'eux a mis le feu" en allumant des papiers se trouvant dans le coffre avec un briquet. Ensuite, "ils sont partis, ont pris la fuite sans prévenir les services de pompiers ou la police".
Un préjudice "absolument considérable"
Les dégâts n'ont pas encore été chiffrés, mais "le préjudice est absolument considérable", a souligné Marie-Madeleine Alliot, qui a indiqué que ""334 véhicules sont recensés comme dégradés ou détruits totalement".
"Il y a le préjudice matériel, mais aussi les gens qui ont perdu leur véhicule, n'ont pas pu aller travailler, et ont peut-être perdu leur travail", a-t-elle ajouté.
Les quatre personnes arrêtées ne sont pas solvables. Une information judiciaire a été ouverte et un juge d'instruction saisi, les quatre suspects sont en cours de défèrement ce soir.
Mis en examen et incarcérés
Les trois suspects majeurs ont été mis en examen et placés en détention dans le cadre de la procédure judiciaire ouverte pour des faits de destruction par incendie. La personne mineure a, elle, été placée sous contrôle judiciaire avec placement dans un foyer éducatif.